Lors de son assemblée générale annuelle virtuelle le 16&nbsp;avril dernier, la Caisse Desjardins de la Rivière-du-Nord a présenté aux membres les résultats financiers de l’année&nbsp;2023. 



Ces derniers ont ensuite disposé de quatre jours pour exercer leur droit de vote concernant la distribution des excédents et pour élire les membres du conseil d’administration. Cette procédure démocratique a donné l’opportunité aux membres d’exprimer leur opinion sur la répartition des bénéfices.&nbsp;



L’approbation du projet de distribution lors de cette assemblée confirme le versement d’une ristourne totale de 6 209 236&nbsp;$. Sur cette somme, 5 480 236&nbsp;$ seront versés aux membres sous forme de ristournes individuelles, tandis que 729 000&nbsp;$ seront affectés au Fonds d’aide au développement du milieu (FADM).



 M.Éric Gagnon, président de la Caisse, a souligné l’importance du FADM en tant qu’outil permettant de soutenir des projets structurants répondant aux besoins de la communauté des membres.



 En 2023, la Caisse a enregistré des excédents d’exploitation de 45,09&nbsp;millions de dollars, en hausse de 2,4&nbsp;% par rapport à l’année précédente, parallèlement à une augmentation du volume d’affaires de 4,9&nbsp;%, atteignant 6,61&nbsp;milliards de dollars.



 En plus de verser une ristourne à ses membres, la Caisse a appuyé la collectivité en allouant 202 542&nbsp;$ en commandites et en dons, ainsi qu’en distribuant 480 213&nbsp;$ par l’intermédiaire de son Fonds d’aide au développement du milieu en 2023.&nbsp;



Son engagement envers le Théâtre Gilles-Vigneault, la Fondation de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme pour l’acquisition d’un 2e&nbsp;appareil IRM, la Fondation du Cégep de Saint-Jérôme pour le gala du Mérite étudiant et avec le Manoir Station&nbsp;7, afin d’offrir des logements abordables aux aînés, n’est qu’un exemple.



En ce qui concerne le conseil d’administration de la Caisse, quatre postes ont été pourvus au terme de l’exercice de vote en différé&nbsp;:



–&nbsp;M.&nbsp;Pierre A. Giroux, réélu



–&nbsp;M.&nbsp;Patrick Carrier, nouvellement élu



–&nbsp;Mme&nbsp;Marion Forget, nouvellement élue



–&nbsp;M.&nbsp;Claude Le Bourdais, réélu



À propos de la Caisse Desjardins de la Rivière-du-Nord



Avec un actif global de 3,40&nbsp;milliards de dollars, la Caisse contribue au développement économique et social de ses 75 626&nbsp;membres et de la collectivité où elle exerce ses activités. Finalement, elle propose une gamme complète de produits et service faisant partie intégrante du Mouvement Desjardins, la plus grande coopérative financière en Amérique du Nord, reconnue pour sa solidité financière et son engagement citoyen exemplaire.

Cette annonce douloureuse a été un choc pour la communauté. Implantée à Saint-Jérôme depuis 1965, La compagnie Rayonese porte en elle une partie de l’histoire de la ville, ayant vu des familles y travailler de génération en génération, des couples s’y former et des vies s’y construire.



<h2>Fermeture prévisible?</h2>



Pour tenter de comprendre cette page d’histoire qui se tourne, il est nécessaire de regarder où les décisions sont prises, chez Culp, Inc. en Caroline du Nord.



Dans un article datant de 2020, intitulé  « Culp Inc, Not Bound by Tradition », on explique que la compagnie fonde son identité dans sa quête de diversité et d’innovation, n’hésitant pas à investir pour rester à la pointe des tendances. On parle dans l’article d’investissements significatifs pour moderniser la Rayonese et avoir chaque étape de la chaîne de production textile directement à Saint-Jérôme. À un moment où l’entreprise subissait un recul de 24,7% au niveau de ses ventes pour l’année fiscale (Culp Inc., Not Bound by Tradition » BedTimes Magazine), l’investissement montre que la maison mère n’a pas encore abandonné la partie.  



<h2>Une usine au ralenti</h2>



Les pertes ont continué à s&#8217;accumuler et les revenus à chuter. En 2023, les investissements ne suffisent plus à contrecarrer les aléas du marché de la literie et des textiles et le ralentissement se constate facilement sur le plancher de la Rayonese.



Céline Gohier raconte: «&nbsp;On avait du mal à recevoir notre matériel. On n&#8217;était pas assis à ne rien faire pendant huit heures, on essayait de s&#8217;occuper autrement. J&#8217;avais toujours un peu de production, mais c&#8217;était vraiment tranquille&nbsp;».



Céline Gohier avait 21 ans lorsqu’elle a commencé comme opératrice à l’usine où travaillait son père. Elle a consacré 38 ans de sa vie à la compagnie depuis. Âgée de 59 ans aujourd’hui, et malgré la douleur de l’annonce de la semaine dernière, elle se refuse tout commentaire désobligeant et souhaite plutôt faire preuve de solidarité. «&nbsp;La Rayonese, c&#8217;est comme ma deuxième maison, ma deuxième famille, c&#8217;est quand même 38 ans de ma vie. 40 heures par semaine à côtoyer des collègues de travail qui sont devenus des amis que j&#8217;aime énormément, c&#8217;est vraiment difficile&nbsp;», dit-elle. J’ai commencé à travailler à la Rayonese quand j’avais environ 21&nbsp;ans, mais mes souvenirs remontent plus à mes neuf ans, quand mon père y travaillait déjà et que le club social de l’entreprise organisait un dépouillement d’arbre de Noël pour les enfants des employés. Mon père y est resté 27&nbsp;ans.&nbsp;»



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="480" height="640" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese1-480x640.jpg" alt="" class="wp-image-16612" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese1-480x640.jpg 480w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese1-164x218.jpg 164w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese1.jpg 768w" sizes="(max-width: 480px) 100vw, 480px" /><figcaption>Courtoisie Céline Gohier et son père ont tous deux travaillé à La Rayonese de nombreuses années, 38 et 27 respectivement. </figcaption></figure>



«&nbsp;Avec le temps, j’ai vu l’usine grandir. Au début, c’était local, on était peut-être 75&nbsp;employés. Puis, au fil des ans, vers 1995, il y a eu un boom et le nombre d’employés a augmenté jusqu’à atteindre environ 200&nbsp;personnes. »



La Rayonese a été rachetée par l’entreprise américaine Culp inc. en 1994, et selon le site<a href="http://www.company-histories.com/">&nbsp;www.company-histories.com</a>, l’Américaine a alors investi 13&nbsp;millions de dollars dans l’entreprise pour ajouter 72&nbsp;métiers à jet d’air et ainsi tripler la production du plan à Saint-Jérôme.



Lors du rachat, Mme&nbsp;Gohier, qui n’avait travaillé jusqu’alors que sous l’égide de la famille Wechsler explique que malgré ce changement de propriétaire, l’usine a réussi à conserver, en partie, son ambiance familiale. « Nous continuions à nous sentir comme une grande famille, mais il y avait quand même une certaine barrière quand les nouveaux propriétaires venaient faire leur tour chaque mois. »



La langue, souligne Mme&nbsp;Gohier, a effectivement toujours créé une distance entre les propriétaires américains et les employés. « Ils étaient souriants, mais ils ne nous parlaient pas, les contremaîtres faisaient la conversation pour tout le monde ».



<figure class="wp-block-image size-full"><img loading="lazy" width="550" height="550" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese2.jpg" alt="" class="wp-image-16613" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese2.jpg 550w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2024/05/db-rayonese2-218x218.jpg 218w" sizes="(max-width: 550px) 100vw, 550px" /><figcaption>Photo courtoisie &#8211; Céline Gohier et son conjoint Éric Gosselin à la soirée 70e anniversaire de la Rayonese</figcaption></figure>



Cette barrière restait perceptible lors de l’annonce de mercredi dernier à 15&nbsp;h. « Il y avait deux représentants de Culp inc., mais l’annonce a été faite par un traducteur, ils ne nous ont pas parlé directement. »



Prise par l’émotion, Céline Gohier ne peut s’empêcher de penser à ses supérieurs qu’elle perçoit également comme des victimes de la situation&nbsp;: Patrick Deschaînes, Guillaume St-Sauveur, Véronique Rousseau et Marie-Josée Legault, sont les premiers à qui elle pense.&nbsp;



« La Rayonese, pour moi, ce n’était pas juste un lieu de travail. C’est là où j’ai grandi, où j’ai formé des liens forts et durables. C’était une partie intégrante de ma vie et celle de ma famille. Je veux que les gens sachent que même si certains y travaillaient depuis plus de 30&nbsp;ans comme moi, on pense aussi beaucoup aux jeunes qui étaient là depuis peu. Certains sont en couple et viennent de s’acheter une maison, ont une jeune famille. Ils sont touchés autant que nous par la nouvelle. On reste solidaires tous ensemble, ça a toujours été ça la Rayonese ».&nbsp;



Rencontré au salon de l’emploi de Saint-Jérôme, le maire Marc Bourcier a souhaité s’adresser aux travailleurs de la Rayonese avec des mots d’espoir&nbsp;: « Bien qu’il est toujours triste de voir des employés perdre leur emploi, on se retrouve aujourd’hui dans un salon de l’emploi qui déborde de monde, avec de plus en plus d’entreprises qui souhaitent s’installer dans notre ville. Je souhaite du succès et la meilleure des chances à ces gens pour la suite des choses. »

Une page d’histoire se tourne à Saint-Jérôme 

La Ville de Saint-Jérôme est fière de vous accueillir à sa toute première édition du Salon de l’emploi, qui aura lieu le 2 mai prochain, de 10 h à 19 h. Rendu possible grâce à la contribution financière du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale ainsi qu’à la collaboration de la radio CIME FM, l’événement aura lieu au 425, boulevard Jean-Baptiste-Rolland Est.



Plus de 35&nbsp;entreprises de Saint-Jérôme spécialisés dans divers domaines dont&nbsp;: la santé, la sécurité publique (police, incendie, répartition 911), l’administration, l’enseignement, le commerce de détail, les technologies de pointe, etc., seront rassemblée afin de recruter de nouveaux employés.&nbsp;



« Comme capitale régionale des Laurentides, Saint-Jérôme rayonne à travers le dynamisme de ses gens d’affaires et la qualité du milieu de vie qu’on y retrouve. Vous êtes étudiant, travailleur, chercheur d’emploi ou retraité ? Vous voulez relever un nouveau défi ou vous êtes simplement curieux à propos des postes offerts ? Saint-Jérôme, c’est l’endroit idéal où travailler, et le Salon de l’emploi, c’est la meilleure occasion pour postuler », a lancé le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.



Une conférence intitulée&nbsp;« Les lunettes des recruteurs et employeurs dans le cadre d’un processus de recrutement »&nbsp;sera aussi offerte aux visiteurs à 11&nbsp;h&nbsp;et à 18&nbsp;h, le tout offert gratuitement.



« Avec autant de commerces, d’industries, d’organismes et d’institutions, Saint-Jérôme se distingue par le large éventail de postes qui y sont offerts. Le 2 mai, apportez votre CV et venez rencontrer quelque 35 employeurs. C’est un rendez-vous ! », mentionne Martin Pigeon, conseiller municipal et porte-parole de la commission du développement économique et de l’électrification des transports.



Consulter la liste des organisations participantes et les détails de l’événement&nbsp;:



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La Caisse Desjardins Rivière-du-Nord annonce une ristourne record de 6,2M$ au bénéfice de ses membres